Ai-je le droit de ne pas jeûner pendant ramadan si je passe un examen ?

En principe, en jeûnant le musulman doit accomplir tous ses devoirs (adoration, travail, études, examens, etc). Par Sa miséricorde et Sa sagesse, Dieu n’ordonne pas à Ses serviteurs une adoration qui va les empêcher de continuer à vivre correctement ou à pouvoir s’acquitter de leur obligation.
Or comme toute personne apte, a la capacité de passer son examen en jeûnant sans rencontrer de problèmes majeurs, il s’ensuit que le jeûne demeure une obligation pour l’immense majorité des musulmans.

Cependant, il existe toujours des personnes faibles ou malades qui ne peuvent pas accomplir certaines adorations. Raison pour laquelle l’islam a accordé des facilités au malade, au voyageur, à la femme enceinte ou à la femme qui allaite :

  • Dieu dit :  » Quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. – Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté » C2-V185.
  • Le Messager de Dieu (SSSL ) a dit :  » Dieu a dispensé le voyageur du jeûne et de la moitié de la prière, ainsi que la femme enceinte ou bien celle qui allaite pendant le jeûne  » (rapporté par Tirmidhi et Abou Daoud).

Par analogie, l’étudiant jeûneur qui passe un examen capital (comme le baccalauréat par exemple) et qui ressent avant d’entrer en salle d’examen ou pendant l’épreuve qu’il n’est pas du tout en mesure de répondre correctement aux questions (vertige, grande fatigue, mal de tête, ou une incapacité de réfléchir…) au risque de rater son année, il a le droit de rompre son jeûne pour réussir son examen et récupérer le jour en question par la suite.

Celui qui rencontre d’habitude des difficultés majeures de santé à cause du jeûne et risque de rendre la copie vide ou avec des réponses fausses, doit accepter la miséricorde et la facilité divines offertes pour des gens comme lui.

N’oublions pas que les examens arrivent pendant 4 ans approximativement dans la période du Ramadan. Celui qui, malgré ses grandes difficultés de santé, refuse de rompre le jeûne pendant l’examen risque de perdre 4 ans de sa vie. C’est comme s’il redoublait 4 ans à cause de son échec à l’examen pendant le Ramadan lors de 4 sessions successives.

Pour rappel, le Conseil Théologique Musulman de France ainsi que la Maison Égyptienne de la Fatwa ont autorisé, en 2016, l’étudiant à ne pas jeûner si l’examen a lieu en été lorsque les journées deviennent les plus longues et les plus chaudes de toute l’année. Et lorsque l’étudiant a la crainte ou la certitude de rater son examen.

Fraternellement,

M. NAJAH